Préambule
Le Burkina Faso connaît depuis deux décennies une sécheresse endémique, l’insuffisance des pluies a occasionné à certains endroits des récoltes insuffisantes, voire nulles. Par ailleurs, la réduction considérable des eaux de surface ne permet plus d’assurer les autres besoins vitaux, notamment l’alimentation en eau du bétail, les travaux de construction et la production maraîchère en période de saison sèche. Cela oblige les villageois à rechercher des nappes souterraines de plus en plus profondes de par une pluviométrie insuffisante. Les puisards traditionnels servant de source d’approvisionnement tarissent rapidement, et mettent les populations dans l’impossibilité d’assurer une alimentation suffisante en eau.
Borri, village situé dans la commune de Fara, est situé dans une zone très isolée et souffre de périodes de sécheresse récurrentes. Les habitants vivent essentiellement de la culture de céréales et de l’élevage. D’autre part, le village ne dispose d’aucun point d’eau potable, et les villageois sont sans moyen de locomotion.
Géopolitique
Situé en Afrique de l’ouest, le Burkina Faso est un pays continental sans débouchés sur la mer. Il s’étend sur une superficie de 274 200 km2 pour une population d’environ 13 000 000 habitants, il est composé de 65 ethnies et constitué de 45 provinces.
Selon le classement du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le Burkina Faso se situe parmi les pays les moins avancés de la planète.
Les quelques indices socio-économiques parlent d’eux-mêmes :
– Le Burkina, un des 5 pays les plus pauvres du monde.
– PNB/hab : 210 € (21034 € en France)
– Indicateur de développement humain: 0,3 (0,952 en France)
– Classement mondial du Burkina Faso: 176ème/177
L’Indice de développement humain évalue le niveau de développement humain sur la base de l’espérance de vie, du taux d’alphabétisme des adultes et du taux de scolarisation à l’école au primaire, au secondaire et en troisième cycle, ainsi qu’en fonction du revenu réel corrigé.
– Seulement 51% de la population a accès à l’eau potable
– Espérance de vie : 48,85 ans (84 ans en France)
– Taux de mortalité: 15,6 ‰
– Taux de mortalité infantile: 91,35 ‰
– Taux d’alphabétisation: 26,6% (36.9 % hommes, 16.6 % femmes).
Les réalisations
Les deux associations sont au contact des populations de cette région et depuis 2005, date de leur première action dans le pays, elles ont finalisé la construction d’un premier forage en 2006 dans la commune de Fara à Warzamé. En 2007 avec l’appui du correspondant local, de l’association Finatawatouroutètèré, et du conseil du village (composé du chef et des anciens), plusieurs rencontres ont été organisées autour de différentes propositions qui touchent l’accès à l’eau potable, la nourriture, l’éducation. (voir les projets futurs).
Localisation du projet
Le projet se réalisera dans la province « Les Balé », à 190 km de Ouagadougou, à 5km dans le sud est de Fara, dans un village nommé Borri. Il est à proximité de Warzamé ou le premier forage a été effectué.
Le projet en 2008
Sur place il ressort que les premiers besoins auxquels les paysans aspirent sont l’accès à l’eau potable et à l’éducation. Le groupement villageois a sollicité Fina-Tawa et Per a Pace afin de résoudre ses problèmes d’approvisionnement en eau. Actuellement les villageois utilisent une eau de puits impropre à la consommation, en effet, la profondeur du puisard traditionnel ne dépasse pas les 10 mètres et sa surface n’est pas protégée.
Le projet, objet de la présente demande réside en la construction d’un forage dans le village de Borri permettant l’accès à l’eau potable à une population d’environ 1500 villageois.
Les résultats espérés :
– L’accès continu à l’eau potable pour les villageois de Borri.
– La réalisation d’autres projets de développement, une fois que les besoins primaires des villageois seront satisfaits.
– La mise en place d’une dynamique d’organisation villageoise leur permettant de prendre en main leur développement et progresser.
– Le développement de liens durables entre les associations du Burkina Faso et celles de Corse.
Le financement du forage s’élève à 6 millions de francs CFA, équivalent à 10200 euros.
L’initiative de ce projet est fondée par l’aspiration de familles paysannes burkinabés à atteindre un meilleur niveau de vie dans le respect de leur identité culturelle. Actuellement il est reconnu que ces peuples vivent dans des conditions sanitaires et éducationnelles déplorables. Le projet sera réalisé dans un des secteurs les plus pauvres du Burkina. En effet, ces populations rurales ont été reconnues comme les plus vulnérables en ce qui concerne les opportunités de développement qu’elles peuvent offrir aux générations futures.
Lors de la construction du forage, un comité de gestion, composé essentiellement d’agriculteurs, sera mis en place, lequel formera les villageois aux règles de bonne utilisation des points d’eau, leur donnera une éducation sanitaire et assurera ainsi le bon fonctionnement et l’entretien des installations.
En collaboration avec des organisations déjà existantes, les besoins, les critères de qualité et les objectifs seront définis de manière conjointe avec la population locale, ainsi les coutumes ancestrales d’organisation du travail en groupe, seront entièrement respectées.
Les projets futurs
– Construction d’une salle d’activité culturelle : le terrain est déjà à disposition et une jeune élève architecte a été envoyée sur place par les associations Per a Pace et Fina Tawa pour travailler à la faisabilité de ce projet qui devrait rentrer dans une phase opérationnelle à partir de 2009, une fois les études et plans réalisés.
– Mise en place d’un Potager Verger : le terrain est déjà à disposition pour réaliser ce projet, les enquêtes de terrain ont été réalisées dans les différents villages auprès des populations par le correspondant et des échantillons de terre sont actuellement analysés. Il faudra de surcroit réaliser des puits à grands diamètres pour l’irrigation. C’est sur 3 années que nous espérons réaliser ce projet et passer à la phase opérationnelle à partir de 2009.