NO PASARAN !
Plus que jamais, au vu de la situation internationale tant politique qu’économique (nouvelle menace d’une crise financière d’envergure quand les effets de la première se font toujours sentir pour les peuples et les personnes les plus fragiles), il nous faut de nouveau mener la lutte contre le fascisme, l’extrême-droite et plus généralement tous les systèmes de pensée qui reposent sur la haine et le rejet de l’autre, sur le totalitarisme. Sur ce qui nie l’individu et sa liberté de croire, de pensée, d’être.
La tension est réelle. L’extrême-droite européenne trouve dans l’islamisme radical un allié objectif. Les deux haines se nourrissent l’une de l’autre et parviennent à faire croire aux peuples que le vivre ensemble n’est plus possible, que nos différences nous séparent et ne nous enrichissent plus comme elles ont pu le faire tout au long de l’histoire, courte, de l’humanité faite de métissages et d’échanges jusque dans nos langues, nos traditions, nos us et coutumes.
Il suffit de lire l’actualité pour remarquer que la violence monte aux extrêmes. Attentats islamistes et actes antisémites d’un côté. Violences des groupuscules d’extrême-droite comme l’Action Française qui sentent que leur heure est peut-être revenue. Violence à l’égard des musulmans, des syndicalistes, des militants de gauche. Intervention brutale dans les colloques.
Nous sommes de ceux qui refusent d’abdiquer. Nous sommes de ceux qui pensent que par la culture, l’éducation, la solidarité, la pensée les hommes et les femmes doivent se respecter les uns les autres et lutter sans cesse contre les inégalités, les injustices qui sont les premières causes des violences et des haines.
Nous sommes de ceux qui résisteront toujours à la facilité de faire de l’autre un bouc émissaire et de céder aux slogans vides de portée et de sens.
Notre place est donc toujours là où la lutte contre les mouvements ouvertement xénophobes et réactionnaires (notamment sur la place et le droit des femmes dans la société) tenteront de prendre pied. Notre place sera toujours là où il nous faudra dire que ces mouvements ne sont pas anodins et que laisser leur pensée se propager sans réaction est irresponsable.
Récemment, Arte diffusait un très bon film de Costa Gavras : Section spéciale. Le film évoque le gouvernement de Vichy et la mise en place d’un tribunal d’exception qui appliquera sans sourciller une loi rétroactive !
Preuve que nos droits et nos libertés sont fragiles. A observer les débats de nos assemblées nationales (état d’urgence constitutionalisé, déchéance nationale…) alors que le gouvernement et la majorité sont dites de gauche, on imagine assez vite ce que pourraient être demain les lois et atteintes à nos valeurs si un gouvernement d’extrême droite était à l’œuvre ou si la droite dure reprenait le pouvoir.
A chacun bien évidemment de faire son choix en son for intérieur et de choisir son camp.
Jean-pierre membre de Per A Pace.
Je suis 100% d’accord avec ton texte, il faut nous remobiliser. Mais il faut aussi discuter, organiser et mettre en place un plan de communication qui conduira à des actions à entreprendre. Pour ma part, la dernière action (intervention à l’aéroport d’Ajaccio) n’est pas satisfaisante. Les « arbres coupés » ont été très néfastes sur le plan de la communication. L’action s’est vite retrouvée « ringardisée » renvoyant dos à dos les deux protagonistes. Per a Pace conduira dès cette année des débats, discussions après visionnage de films dans les quartiers (cannes, empereur,..). Actions très utiles, il faut renouer le dialogue mais la encore nous pouvons être plus efficaces avec une stratégie mieux coordonnée. La fachosphère est très puissante et bien organisée, elle nourrit les réseaux sociaux de fausses informations et bidonnages. Nous devons réagir, mieux coordonner nos actions, savoir convaincre, être une force de proposition.
Yannick, membre de Per A Pace