La déchéance de nationalité. La ligne rouge franchie…
La dernière fois qu’un gouvernement s’est prononcé sur la déchéance de nationalité c’était sous Vichy, durant la période de l’occupation par les Allemands, avec le gouvernement de Pétain.
L’association Per a Pace exprime sa totale indignation devant ce projet ministériel défendu à la veille des fêtes de Noël par le Président de la République et le Premier ministre de la France et que les médias présentent déjà, comme abouti.
Mesure phare défendue par l’extrême droite qu’est le Front National et très largement soutenue par la droite en France elle est totalement contraire aux idéaux d’une république solidaire et laïque. Elle contribue à diviser, à rejeter, et porte gravement atteinte à l’image de respect et de fraternité. La ligne rouge a été franchie…
Ce n’est pas avec l’état d’urgence déjà décrété et maintenant avec la déchéance de nationalité que l’on luttera contre le terrorisme.
Aujourd’hui, les populations sont prisent en otage, en tenaille, entre un terrorisme destructeur de valeurs et qu’il nous faut combattre avec sang-froid, vigueur et détermination et de l’autre côté, un gouvernement qui s’appuie sur ce terrorisme pour restreindre encore un peu plus nos droits, nos libertés.
Cette nouvelle mesure est tout simplement inacceptable, et elle doit mobiliser les forces vives, les forces citoyennes, les militants pour le respect des Droits Humains, car elle constitue une grave atteinte au vivre ensemble….
Per a Pace en appelle à la responsabilité du monde associatif et la société civile pour se réunir, échanger et déterminer les actions à envisager pour s’opposer à ces atteintes répétées a la démocratie et aux libertés individuelles et collectives.
Ajaccio le 24 décembre 2015.