C’est par un matin pluvieux du mois de février 1998 au détour d’une rencontre à Ajaccio avec Stéphane Chisa, artiste peintre de grand talent, que le projet » REAGARDS SUR L’ALGERIE » a vu le jour.
Nous connaissions Stéphane depuis plusieurs années et son parcours ne nous était pas étranger. Nous apprécions son engagement, son humanisme, son sens de la justice qui étaient tout à la fois, celui de l’homme et de l’artiste.
Sa contribution à l’ouvrage collectif » REGARDS SUR L’ALGERIE » a été majeure. Sans ces douze toiles réalisées pour la circonstance, la parole n’aurait pas eu la même signification. Révolté par la barbarie qui se développait à l’époque en Algérie et natif de Philippeville, (Skida aujourd’hui), il a voulu témoigner, exprimer l’Algérie de son enfance, de sa jeunesse. Nous retrouvions en lui l’homme sensible, blessé par tant de barbarie, de sauvagerie, persuadé qu’on ne peut laisser faire ce terrorisme islamiste, qu’il faut s’engager, s’opposer, refuser, être solidaire. C’était Stéphane.
Spontanément et sans attendre, il a proposé de se mettre au travail et d’aider l’association Per a Pace à développer la solidarité. Il a voulu que l’artiste se mette au service de ceux qui souffrent, ceux qui luttent et résistent en Algérie en apportant son regard, celui de l’artiste sur la tragédie humaine qui s’y déroulait dans ce pays du bassin méditerranéen.
Il a aussi et surtout voulu rendre un hommage appuyé à ces dizaines de milliers de citoyens qui dans ce pays étaient tombés sous les balles assassines dans une barbarie indescriptible.
Stéphane a laissé des traces, nous n’oublierons pas ses engagements pour la fraternité et l’amitié entre les peuples.
Merci Stéphane, merci Chisa. Nous n’oublierons pas tes engagements.