La Méditerranée était au centre des débats organisés en cette fin de mois d’octobre en Corse à l’initiative de Per a Pace. Cela fera 30 ans en 2022 que l’association s’engage et s’investit « pour une Méditerranée de Paix. » On se souvient que le 21 septembre dernier, et en partenariat avec d’autres associations elle organisait à Ajaccio et Bastia des rassemblements culturels et solidaires pour la Paix.

En cette fin d’octobre, c’est Mehdi LALLAOUI réalisateur et responsable de « Au Nom de la Mémoire » qui était l’invité en Corse de Per a Pace pour présenter deux films documentaires. 

Le premier le jeudi 28 octobre « Maroc terre de Partage » a été présenté en partenariat avec la PJJ (protection judiciaire de la jeunesse) dans les locaux de la FALEP à Ajaccio en présence d’un public jeune et d’éducateurs autour du film documentaire réalisé en 2009 par le réalisateur et qui retrace un séjour et une action solidaire de Per à Pace dans deux régions du Maroc. 

Un débat passionné a suivi avec les jeunes et les éducateurs. Tous ont relevé la qualité émotionnelle qui se dégage de ce film et la parole des jeunes qui ont participé à cette initiative solidaire avec Per a Pace au Maroc. 

La solidarité, l’altérité, l’échange et le partage ont été au centre des discussions et ont jeté les bases de futures actions pour donner sens aux propos anti racistes du généticien Albert Jacquard, « les rencontres font de nous des humains ». 

La deuxième initiative s’est déroulée le jour même, en soirée, à la librairie La Marge à Ajaccio où Mehdi Lallaoui avant de dédicacer deux ouvrages édités par « Au nom de la mémoire » a, face à un public attentif, expliqué le contexte politique qui a conduit à la dramatique journée du 17 octobre 1961 à Paris et qui a vu la police dirigée par le préfet Maurice Papon, jeter dans la seine et assassiner des dizaines d’Algériens qui manifestaient  pacifiquement contre le sort discriminatoire qui leur était imposé par le gouvernement de l’époque. Nous rappelons qu’en 1961 le pays était engagé dans la sale guerre d’Algérie et que la tension était vive.

C’est le vendredi 29 octobre dans les locaux de l’association Point de suspension à Ajaccio et toujours à l’initiative de Per à Pace que le public était convié  à une projection et un débat autour d’un support visuel « le silence du fleuve » film documentaire retraçant les événements dramatiques du 17 octobre 1961 à Paris et qui ont conduit au massacre de centaines d’Algériens par la police du préfet Maurice Papon. Ils manifestaient pacifiquement contre les mesures discriminatoires qui avaient été prises contre toute la communauté algérienne par le gouvernement de l’époque. 

Dimanche le 31 octobre c’est à Bastia à 10 heures qu’aura lieu une nouvelle  projection au Studio cinéma à l’initiative des Amis de l’Humanité, de Terre Corse, d’Ava Basta et de Per à Pace.