Les discriminations en questions

Tous temps de travail confondus, les salaires des femmes équivalent en moyenne à 73 % de celui des hommes, selon les données 2006 publiées par le ministère du travail. Les femmes touchent donc 27 % de moins que les hommes. Le premier facteur explicatif des inégalités de salaires provient des différences de temps de travail. Les femmes sont cinq fois plus souvent en temps partiel que les hommes : leur revenu tous temps de travail confondus est donc logiquement inférieur à celui des hommes. Mais il ne faut pas oublier que le travail à temps partiel pour les femmes est bien souvent subi, et non choisi. Par ailleurs, la discrimination se loge aussi en amont, les femmes étant parfois maintenues dans des postes peu qualifiés ou moins rémunérateurs.

La première étude épidémiologique française réalisée en 2003, en collaboration avec l’INSERM, par Marc Shelly, David Moreau et Pascale Tubert-Bitter fait apparaître que, «toutes choses égales par ailleurs» - âge, lieu de résidence, niveau d’études, catégorie socioprofessionnelle, structure familiale parentale, modes de vie (couple ou célibat) -, les jeunes homosexuels ont treize fois plus de risque de faire une tentative de suicide que les jeunes hétérosexuels.

Selon le baromètre Adia - Observatoire des discriminations, publié en 2006, un candidat au patronyme maghrébin (sans photo) reçoit 3 fois moins de réponses à la suite de l’envoi de son CV qu’un candidat au nom et au prénom « français de souche » Ce résultat est obtenu à partir de la comparaison du nombre de convocations à un entretien d’embauche qu’obtenaient un candidat de référence (homme de 28-30 ans, « français de souche » par son nom et son prénom, sans photo) et des candidats factices susceptibles d’être discriminés en raison, notamment, de leur origine (nom et prénom du candidat à consonance maghrébine).

Les étudiants en situation de handicap représentent seulement 10 544 personnes sur un total de 2 232 000 étudiants ! Ce chiffre n’est pas complètement exhaustif, puisqu’ il porte sur les seuls étudiants qui ont accepté de se déclarer en situation de handicap dans le cadre de l’enquête, mais il permet quand même de refléter une réalité flagrante sur la condition de ces jeunes et de leur accès à des études supérieures.

13 députés sur 577 et un seul sénateur sur 343 ont moins de 40 ans. En comparaison, 50,3 % de la population française a moins de 40 ans au 1er janvier 2010 ! Et comparée à l’Espagne, au Royaume Uni, à l’Italie et au Danemark, la France est le pays qui compte le plus de députés âgés de plus de 60 ans et le moins de députés âgés de moins de 40 ans