(Des camps de réfugiés kurdes de Lavrio en Grèce, à Julian Assange injustement emprisonné en Angleterre pour avoir dénoncé les guerres et autres crimes contre l’humanité.)
De Grande Synthe dans le Nord aux camps Kurdes de Lavrio en Grèce, Per a Pace continue d’apporter son soutien aux réfugiés.
Du 27 novembre au 3 décembre 2021, la solidarité internationale associative a rassemblé ses efforts pour la construction d’une aire de jeux de 30 m2 destinée aux enfants du camp de Lavrio.
Les bénévoles de Per a Pace ont réalisé la structure en bois et acheminé des couvertures, des draps, de l’outillage, des vélos, des radiateurs, des lits pour crèche, des chaises et bureaux scolaires, du matériel de soins.
En parallèle, des dessins de l’association Via Salines sur le thème de la Paix ont été remis aux enfants de Lavrio qui, à leur tour, ont dessiné des colombes de la Paix pour les enfants de Corse.
Sur place à Lavrio, nous avons pu écouter des témoignages et mesurer la gravité de la situation vécue par tous ces réfugiés obligés d’abandonner leur ville ou village, bien souvent leur famille, pour fuir la répression qui s’abat notamment dans les régions kurdes de la Syrie et de la Turquie.
90 % des personnes présentes au mois de juin dernier dans ces camps de transit ont repris les routes de l’exil, d’autres les ont remplacées. Les causes de l’exode n’ont pas changé : guerre, répression, détention, tortures.
Rien n’arrête l’espoir d’une vie meilleure, ni les routes meurtrières de l’exode, ni même les kms de barrières, de murs, de barbelés. C’est ainsi que la mer Méditerranée est aujourd’hui devenue la route la plus dangereuse au monde.
Que ferions-nous à leur place ?
Pour les adeptes de la stigmatisation, du racisme et de la haine, s’il faut empêcher les migrations, il faut aussi criminaliser la solidarité. Les exemples de procès ou poursuites pour « délit de solidarité » ne manquent pas : en Italie, Domenico Lucano, dit Mimmo, a été condamné à treize ans de prison ; en Grèce, 24 humanitaires risquent entre huit et vingt ans de prison ; en France, l’agriculteur Cédric Herrou a dû répondre à plusieurs reprises de ses actes devant les tribunaux.
Per a Pace a, d’ores et déjà, prévu pour 2022 deux autres actions de solidarité à Lavrio et ne manquera pas de témoigner des causes de l’exil forcé des réfugiés Kurdes.
Julian ASSANGE est en grand danger.
Le tribunal anglais qui devait statuer sur l’appel formulé par les États Unis pour l’extradition de Julian Assange dans leur pays a accédé à cette demande ce vendredi 10 décembre, revenant ainsi sur sa première décision rendue en janvier 2021.
Pour rappel, Julian ASSANGE, journaliste d’investigation, a donné audience avec Wikileaks aux lanceurs d’alerte permettant ainsi de révéler des scandales planétaires de corruption, des violations des droits humains, des crimes de guerre perpétrés par les États Unis en Irak…
Le « crime » de Julian ASSANGE est d’avoir défendu la liberté d’expression, le droit de savoir, le droit à une information pluraliste et libre. Pour cela il encourt 175 années de prison aux États Unis.
La vie de cet homme est en réel danger. Il vit depuis plusieurs années une torture psychologique insoutenable et est détenu de façon arbitraire.
« Ce n’est pas à ceux qui ont dénoncé des crimes de guerre d’être en prison, mais bien à ceux qui sont fautifs de ces crimes de guerre.»
Nous soutenons l’appel des 39 députés qui demandent à la FRANCE d’accorder le droit d’asile à Julian ASSANGE. Il y a un mois nous avions interpellé les quatre députés de la Corse, Michel Castellani, Jean Felix Acquaviva, Paul André Colombani (nationalistes) et Jean Jacques Ferrara (LR) pour qu’ils rejoignent leurs collègues députés dans cette démarche. Nous n’avons, en retour, reçu aucune réponse ni accusé de réception de leur part. Aujourd’hui nous leur demandons à nouveau de se positionner en faveur du droit d’asile en France pour Julian Assange.
La liberté de Julian Assange, la défense de nos libertés individuelles et collectives, sont des enjeux d’intérêt général. Pour que vive la démocratie, nous exigeons la libération immédiate de Julian Assange.
Remerciements
Pour nos actions á Lavrio, nous tenons à remercier la CCAS de Corse, la commune de Pietrosella, les entreprises SCAL et INDIS, la société Hôtellerie de plein air « Les Oliviers » à Porto, la compagnie Corsica-Ferries, la Pharmacie des Palmiers à Ajaccio, la boulangerie « Au bon pain d’Alata », la biscuiterie d’Afa. les associations France Kurdistan, le Convoi Solidaire, Vélocita, Corsica Rojava et Via Salines.
« Ce n’est pas à ceux qui ont dénoncé des crimes de guerre d’être en prison, mais bien à ceux qui sont fautifs de ces crimes de guerre.»