Avant propos :
Il est 10 heures en cette matinée du vendredi 30 janvier, Gérard et Thierry mettent une dernière main au chargement des deux camions. Méthodiquement l’armoire frigorifique et 15 les lits médicalisés, entièrement équipés, sont rangés dans les véhicules. La tache n’est pas facile, il faut doser le poids et le volume pour éviter la surcharge des camions qui auront près de 3000 kilomètres à effectuer pour se rendre à Bitola (ex Monastir) en Macédoine.
Le matériel transporté, à destination de l’Hôpital de Bitola, représente un don qui émane de deux collectivités : le comité d’entreprise des électriciens et gaziers, la CCAS, pour l’armoire frigorifique et l’Hôpital d’Ajaccio pour les 15 lits médicalisés. Quelques jours auparavant, le centre de formation des jeunes apprentis de la Chambre des Métiers de la Corse du Sud avait révisé l’armoire frigorifique et François Dumas, formateur, rédigé une notice à l’adresse des utilisateurs des cuisines de l’Hôpital de Bitola.
Avant de quitter Ajaccio, monsieur Jordan Plevnes Ambassadeur de Macédoine en France, était informé de notre départ afin de faciliter sur place, les formalités de douanes.
Dimanche 1er février :
Il est 7 heures lorsque nous nous retrouvons sur les quais d’Ajaccio. Murielle Buisson, Jacques Casamarta, Alain Pen-Penic, Gérard Baglioni connaissent la Macédoine, Thierry Louiset participe pour la première fois à un convoi.
Lucien et Brigitte malgré l’heure matinale sont déjà là. Du quai ils verront s’éloigner le bateau avec une pointe de nostalgie.
C’est à 13h30, que le navire accoste au port de Nice. Le débarquement est rapide et sans attendre les deux véhicules prennent la route pour l’Italie. Le temps est maussade, mais l’autoroute est dégagée.
A 19 heures après avoir roulé 500 kilomètres nous sommes dans la périphérie de Bologna et rejoignons Ancona, notre première halte à 21h15. Le compteur marque alors 717 kilomètres parcourus.
Sans attendre nous nous dirigeons vers le quartier de la gare ou nous espérons pouvoir dormir dans le même hôtel que l’an dernier. Il n’est pas cher et pratique pour garer les véhicules. L’albergo « Gino » peut à notre grand soulagement nous héberger pour la nuit.
Lundi 2 février :
Après un rapide passage à la gare maritime d’Ancona vers 8 heures, nous prenons la décision de rejoindre, par la route, Bari port Italien plus au sud et qui nous rapproche de notre destination en Grèce. Financièrement, la différence n’est pas superflue.
L’autoroute n’est pas encombrée, la circulation est fluide, il fait beau. Le paysage vallonné n’est pas déplaisant, sur cette côte orientale de l’Italie.
Au loin, on distingue l’arête montagneuse largement enneigée qui délimite l’Italie Occidentale.
Nous arrivons au port sans encombres à 16 heures 30, après avoir roulé 489 kilomètres.
Le bateau en partance pour Igouminitza est déjà à quai. Nous savons que nous avons plus d’une heure pour nous aventurer dans les ruelles de la vieille ville de Bari qui se trouve au dessus du port de commerce. C’est donc à pied que nous partons pour ce court intermède, qui aura l’avantage de nous détendre après plusieurs heures passées dans les véhicules.
Mardi 3 février :
C’est au petit matin en entrant dans le port que nous découvrons la petite ville d’Igouminitza. Le trafic maritime est intense. Quatre bateaux se suivent de près et manœuvrent pour accoster.Nos montres affichent 7 heures, mais en Grèce il est 8 heures. C’est sans attendre que nous prenons la route pour Iononina et son lac, ville distante d’une centaine de kilomètres d’Igouminitza. La route est sinueuse et montagneuse, le paysage sauvage et agréable. La frontière avec l’Albanie n’est pas très loin dans cette partie nord de la Grèce.
Nous traversons de gros villages ou petites villes, Kapalki, Konitza et c’est aux alentours de 11h30 que nous effectuons notre première pause café, là ou les années précédentes nous avions pris l’habitude de déjeuner et en particulier pour certains d’entre nous, déguster la célèbre « soupe de chèvre ».
Mais il est trop tôt et nous décidons de pousser plus loin. La route est dégagée, mais sur les côtés la neige s’amoncèle, notamment à l’approche des cols. C’est dans le très joli village de Pendalofos à 215 kilomètres d’Igouminitza que nous immobiliserons les véhicules pour se restaurer.
La soixantaine, l’aubergiste parle approximativement bien le Français. C’est ainsi que nous apprendrons que le village de Pandalofos, malgré sa position stratégique sur cet axe routier se dépeuple inexorablement. L’école du village a pu rester ouverte, grâce à l’immigration d’une population albanaise. Pourtant l’agglomération compte 800 habitations, mais plusieurs sont aujourd’hui inhabitées.
Un transporteur routier, d’origine savoyarde est assis en face de nous. Il connaît bien la région, pour y passer en moyenne deux fois par mois. Ce soir il devrait se trouver à Thessalonique et demain soir à Sofia en Bulgarie. Le plus souvent, il prend la direction de la Turquie. Il aime bien cette route et regrette déjà de devoir l’abandonner, avec la prochaine mise en service de l’autoroute entre Kozani, Iononina et Igouminitza.
Il est un peu plus de 14 heures quand nous reprenons la route en direction de la petite cité de Néapoli, avant d’emprunter un court tronçon autoroutier en direction de Kozani, et de ptolemaida.
Florina, ville frontière avec la Macédoine n’est plus très loin. C’est à 17h00 comme prévu, que nous arrivons à la frontière grecque. Nous avons parcouru 440 kilomètres depuis notre départ le matin.
Les douaniers sont corrects, et les formalités rapides. Il faut dire que la situation politique entre la Grèce et la Macédoine n’est plus celle de 1993, qui nous avait à l’époque, obligé à une attente de près de 30 heures.
Les rapports ont bien heureusement évolué entre les deux pays, malgré qu’en avril 2002, à ce même poste frontière, Héléna Goloméva, jeune macédonienne qui effectuait le voyage du retour en notre compagnie, était refoulée dans son pays, ce qui nous avait amené à protester auprès des autorités grècques.
Au poste frontière macédonien, Jean-Francois St Dizier le directeur de l’Alliance française et deux responsables de l’Hôpital nous attendent.
Nous sommes informés que l’Ambassadeur de Macédoine en France, monsieur Jordan Plevnes, a fait le nécessaire pour les formalités et 45 minutes plus tard nous sommes en route vers l’hôpital de la ville de Bitola pour décharger les 15 lits médicalisés et le matériel médical.
Mercredi 4 février :
Il est 7 heures lorsque nous nous retrouvons dans le hall du petit hôtel de Bitola. La journée sera longue et chargée.
Comme il est de tradition en Macédoine, c’est dans un bureau qui fait office de salle de réunion ou de réception que nous nous retrouvons dès notre arrivée à l’hôpital. Café et jus de fruit sont servis pendant que nous échangeons sur notre voyage.
Les responsables de l’établissement, le directeur, son adjoint le docteur Yoann Stephanoski et l’infirmière principale madame Radmila Bajouska nous présentent Leur établissement.
Ils nous apprennent ainsi que cette structure régionale qui regroupe 42 services, de la médecine générale à des services spécialités, comme l’Oncologie, comporte 720 lits, (dont 220 pour personnes âgées) et couvre un bassin de population de 350 000 habitants au sud du pays.
L’hôpital public a ouvert ses portes en 1979 et malgré ses difficultés il fait partie aujourd’hui des plus modernes du pays. D’autres établissements sont bien plus en retard.
Le directeur nous informe que l’aide, outre qu’elle soit la bienvenue est importante car elle permet dit-il « de déplacer le cas échéant les moyens financiers sur d’autres achats prioritaires ».
D’un point de vue plus général, la faculté de médecine se trouve à Skopje, la capitale, et sur la territoire, six scanners sont implantés : trois à Skopje, et un dans chacune des trois villes, Bitola, Okryd et Stip que nous connaissons bien. Le Scanner de Bitola est actuellement en pane faute de moyens financiers.
La discussion est très intéressante, mais Gérard et Thierry regardent la montre. Ils savent que le déchargement de l’armoire frigorifique ne sera pas une mince affaire et s’en inquiètent.
Nous profitons de l’arrivée de la presse pour accélérer le processus et donner avec Jacques, Muriel et Alain, quelques explications sur le sens de notre démarche et de notre action en Macédoine, ainsi que l’engagement de l’association sur le thème de « Méditerranée Mer de Paix ». Nous n’oublions pas au passage de relater l’aide apportée par les collectivités en général et surtout, pour cette action, les dons effectués par l’Hôpital d’Ajaccio et la CCAS de Corse.
Muriel, notre infirmière, est ensuite invitée à effectuer une visite qui s’avérera très instructive, des différents services de l’Hôpital, pendant que le reste du groupe s’affaire au déchargement de l’armoire frigorifique.
Il faudra près de deux heures pour déplacer et installer dans les cuisines cet énorme armoire de plus de 250 kg, que Gérard après les précautions d’usage s’emploiera à mettre en route.
C’est avec une certaine émotion que nous avons assisté au démarrage. Le ronronnement du moteur et l’éclairage de la vitrine furent pour nous la confirmation et surtout la satisfaction de voir fonctionner l’appareil.
Avant de partir, il nous restait à repérer l’endroit proposé pour la construction de la chambre froide en avril prochain. Des photos, ainsi qu’un plan sommaire relevant toutes les mesures et les indications nécessaires étaient réalisés afin de permettre aux enseignants, du Centre de Formation des Apprentis d’Ajaccio, de réaliser l’étude de faisabilité.
Il est près de 15 heures, Muriel nous rejoint. Elle a pu constater qu’en dehors des trois services d’enfants, entièrement rénovés dernièrement par l’ONICEF, il y avait des patients qui étaient installés sur des lits sans matelas, que toutes les unités de soins avaient des sanitaires et des points d’eau plus que défectueux, pour ne pas dire en état de délabrement.
D’un point de vue médical, il faut noter que les patients sont perfusés avec des aiguilles faute de catheter, et que tous les traitements ne sont pas disponibles. Au bloc opératoire, les instruments sont usés à la trame et on continue pourtant à les utiliser.
D’un point de vue juridique, une réforme doit intervenir. L’établissement de Bitola doit être classé « Clinique ». Cela signifie, dans le système du pays, qu’il restera public, avec cependant, un niveau de responsabilité beaucoup plus important.
C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre la demande de partenariat avec l’hôpital d’Ajaccio. Nous avons ressenti une forte demande de formation et de déplacements en Corse de la part de médecins francophones.
Une anesthésiste réanimatrice devrait se déplacer dans notre région, à l’occasion de la tournée culturelle de la Chorale de Bitola en juin prochain. L’hôpital d’Ajaccio a confirmé son accord pour une telle rencontre qui permettrait de réfléchir aux conditions d’un véritable partenariat.
L’heure tourne et nous ne voulons pas quitter le pays, sans effectuer une visite au cimetière français de la ville, là où sont inhumés 13000 soldats de la guerre 14/18 et où se trouvent de nombreux compatriotes.
Très vite, nous nous dispersons dans les allées vertes, à la recherche des noms sur les croix. Deux noms nous intéressent plus particulièrement, Charles Luzi, inhumé dans la tombe 3561 et Jérôme Faggianelli au numéro 5025. Il faut dire que nous sommes en contact avec les deux familles et que nous avons promis à celles-ci un contact téléphonique du cimetière, ce que nous avons fait, une fois retrouvées les emplacements.
Déjà, Jean-François Saint Dizier le directeur de l’Alliance française nous presse, il faut dire qu’il est plus de 16 heures et que le directeur de la chorale Lubomir Trifunoski nous attend au conservatoire de musique et qu’il est ensuite prévu de déjeuner avec lui.
Il est près de 17 heures lorsque nous pénétrons dans le bâtiment qui abrite l’école de musique. Il se situe dans l’artère principale, la rue piétonne, probablement la plus animée de la cité. Des centaines de jeunes se promènent et consomment dans les bars.
L’école de musique se situe dans la partie supérieure du bâtiment. Autrefois elle utilisait l’immeuble dans son entier, mais le rez de chaussée et le premier étage ont été vendus à un privé.
Là ou auparavant se trouvait une grande et belle salle de musique et une exposition vitrée sur le fondateur de l’école « Stiv Naumov » se trouve aujourd’hui un débit de boisson et une salle ou l’on joue aux cartes, au grand regret de notre interlocuteur.
L’exposition vitrée est toujours en place, envahie par une épaisse fumée de cigarettes et recouverte d’épais rideaux.
Au niveau supérieur, l’ambiance est au chant et à la musique. Les partitions sont rangées, classées. Au mur des photos, des cadres accrochés relatent d’épopées musicales, de personnalités artistiques. Les salles de musiques et de chants, avec les chaises rangées en demi cercle, sont-elles aussi décorées avec soins.
C’est après le repas que le directeur de la chorale nous a amené dans la vieille ville de Bitola. L’influence Ottomane y est manifeste, pas seulement dans l’architecture des bâtisses. Caractéristique, ce quartier est constitué de petites maisons basses enchevêtrées les unes dans les autres, à travers de petites ruelles.
Très commerçant, ce quartier est aussi celui de l’artisanat et il n’est pas rare de découvrir des corps de métiers qui n’existent plus chez nous ou qui sont en voie de disparition.
C’est assez tard dans la nuit que nous rentrerons nous reposer, en sachant que demain la journée débutera de bonne heure et que déjà le chemin du retour s’annonce.
Jeudi 5 février :
Il est 7 heures du matin et autour d’une tasse de café nous attendons Jean-François, le directeur de l’Alliance Française, avec qui nous devons effectuer la visite de l’usine thermique au charbon qui se trouve à une dizaine de kilomètres de la ville de Bitola.
La journée s’annonce belle et le soleil est déjà haut dans le ciel, lorsque nous approchons de la centrale. C’est le gigantisme des installations qui nous surprend dès notre arrivée. Après quelques minutes d’attente à l’entrée de la porte principale, ont nous indique le bâtiment central, où nous attend monsieur Ljupco Cvetanovski ingénieur, machiniste diplômé, directeur adjoint de la centrale.
Après avoir expliqué les raisons de notre déplacement en Macédoine et notre visite dans cette usine thermique, notre interlocuteur s’attachera à nous présenter avec beaucoup de passion et de professionnalisme son usine.
C’est ainsi que nous apprendrons qu’elle est la plus importante du pays. « C’est la centrale de base, 70 à 75% de la demande en temps normal de la Macédoine est issue des trois blocs (moteurs de 225 mégawatts) chacun, ce qui porte la production totale à 775 mégawatts». Le premier moteur a été installé en 1982, suivi des deuxième et troisième en 1984 et 1988. Les moteurs sont russes et les filtres à gaz sont suédois.
L’usine en général et la salle des moteurs en particulier sont entretenues avec extrêmement de soins. Du personnel s’affaire en permanence à assurer cet entretien. Les moteurs fonctionnent en moyenne 7000 heures par an et tous les 500000/h une révision générale est effectuée afin de vérifier tous les paramètres.
La caractéristique de cette usine est qu’elle fonctionne à la lignite (au charbon). La mine qui fournit la matière première se trouve à ciel ouvert au pied de l’usine.
Le charbon arrive directement dans l’usine pour être broyé dans les 15 moulins prévus à cet effet (cinq moulins par moteurs). Chacun des moulins, machines gigantesques, traitent 300 tonnes de charbons à l’heure, avant d’être consommés dans des fours, d’une hauteur de 70 mètres.
2500 salariés travaillent sur les deux sites, la centrale et la mine, ce qui amène notre interlocuteur à faire remarquer qu’économiquement, cette unité est très importante pour la région de Bitola, ville de 100000 habitants.
D’autres unités plus petites, hydrauliques et thermiques, sont installées sur le territoire du pays. En cas de fortes demandes, dépassant la capacité de production de la Macédoine, l’énergie est achetée en Bulgarie ou en Bosnie.
Si le coût de la vie en Macédoine nous semble bien moins cher que chez nous, il nous faut voir que le salaire moyen dans l’usine n’excède pas 200 euro, ce qui reste supérieur à la moyenne des salaires du pays.
D’un point de vue social, des centres de vacances existaient auparavant. Aujourd’hui ils ont pratiquement tous été privatisés, même si les salariés du secteur de l’énergie, bénéficient encore de tarifs préférentiels dans ces anciennes structures.
L’usine thermique est une entreprise publique mais son avenir, où tout du moins son statut est incertain. Pour moderniser et obtenir des crédits il faut passer par la banque mondiale et celle-ci prône la privatisation. Une étude récente a été effectuée dans l’usine et celle-ci donne des résultats qui inquiètent les salariés : un homme au travail pour deux mégawatts, ce qui entraînerait à terme une suppression de près de 50% des effectifs à la production.
Il est près de 13 heures et notre visite qui s’est avérée très enrichissante, s’achève. Jean-Francois nous invite à nous restaurer à son domicile et ce n’est qu’en fin d’après midi que nous partons en direction de la capitale de la Macédoine Skopje, où nous attend Alexandre, notre jeune stagiaire en DESS, accueilli l’été dernier, par la CCAS de Corse durant 3 mois.
180 kilomètres séparent Bitola de Skopje que nous rejoignons aux alentours de 20 heures. Branko Cobanov responsable du centre culturel Français de la ville, a effectué pour nous une réservation pour la nuitée et notre ami Alexandre que nous retrouvons avec joie, nous parle de son pays, de son activité professionnelle actuelle, des résultats de son examen et surtout de ses projets. Son séjour en Corse restera gravé dans sa mémoire au point qu’il envisage aujourd’hui d’y revenir s’y installer.
Vendredi 6 février :
Il est 8 heures et nous sommes près pour le départ. Nous savons que la journée sera longue, très longue. Il nous faudra remonter la Serbie, la Croatie, la Slovénie, l’Italie, pour prendre le bateau à Nice, si possible samedi en début d’après midi.
Il est 9h10 lorsque nous approchons de la frontière macédonienne. Les formalités de douane n’ont pas duré plus de quinze minutes et presque aussi rapide sera notre passage à la frontière Serbe, une fois les taxes payées.
Le temps est maussade et la route en direction de Belgrade est toujours parsemée de trous sur une bonne centaine de kilomètres, obligeant ainsi les conducteurs des deux véhicules à une attention soutenue.
Malgré tout, les kilomètres défilent dans ce plat pays. Le sud de la Serbie est une région très agricole, mais de nombreuses fermes sont abandonnées.
Le rouge des briques creuses montrant l’absence de crépi sur les façades des maisons déjà anciennes, donne une indication sur la situation économique du pays.
Le long de la nationale, défilent de petits villages à l’allure presque moyenâgeuse.
Les meules de foin dans les champs expriment aussi une réalité agricole. L’élevage semble être la dominante, dans cette région pauvre de la Serbie, limitrophe du Kosovo.
De temps en temps un minaret signale la présence d’une mosquée dans le village et nous rappelle que nous sommes dans les Balkans, terre ou cohabitent plusieurs religions.
La traversée de Belgrade, la capitale de la Serbie nous permet de découvrir les grands chantiers, d’après guerre. La quatre voie et les immeubles alentours sont en travaux.
Nous traverserons la Serbie, tout comme la Croatie, la Slovénie et enfin l’Italie du nord pour rentrer dans notre Ile