SOUTIEN À JULIAN ASSANGE

DROIT DE SAVOIR ET LIBERTÉ D’EXPRESSION 

Julian Assange, fondateur de Wikileaks, est aujourd’hui en détention dans la prison de haute sécurité de Belmarsh en Angleterre, dans un état physique et moral jugé plus que préoccupant, privé de tous ses droits humains, civils et politiques. Il encourt une peine de 175 années d’emprisonnement. Pourquoi ?  Pour avoir dénoncé des crimes de guerre et des violations des droits de l’homme. Pour avoir fait vivre le droit de savoir et la liberté d’expression et d’information.

Julian Assange est un journaliste, un journaliste d’investigation. Son procès en extradition vers les États-Unis a repris le 7 septembre 2020. Depuis les manifestations de soutien, initiatives diverses ne cessent et se multiplient dans le monde, animées pour l’essentiel par des collectifs citoyens. Per a Pace, avec d’autres, a manifesté son soutien lors d’un rassemblement le 7 septembre 2020 devant la Préfecture de Corse du Sud, au cours duquel, une adresse a été remise aux autorités préfectorales pour transmission au Président de la République et au Garde des Sceaux.

Mais, les grands absents, ceux qui devraient être en première ligne des mobilisations sont « ses confrères », plus précisément ceux, qui exercent au sein des médias dominants nationaux et internationaux.

En France et sur les chaînes de télévision de grande écoute et dans la presse écrite des grands quotidiens, le silence est total sur ce procès honteux. Le nom de Julian Assange n’est jamais prononcé par ce « 4ème pouvoir ». Censé être indépendant des pouvoirs traditionnels – législatif, exécutif, judiciaire – en garantissant la vérité aux citoyens dans les atteintes aux libertés et violation des droits de l’homme, il faillit dans sa tâche à informer en toute indépendance.

Aujourd’hui ces médias de masse dominants sont entre les mains d’un système politique qui sélectionne, contrôle, manipule et diffuse l’information pour satisfaire ses propres intérêts.

Pire, ils étouffent et essaient de rendre invisibles les autres médias et journalistes résistants, ceux encore capables d’exercer un regard critique pour informer, dénoncer et rendre publique l’information réelle.

Aujourd’hui, parce que la démocratie est en danger et qu’il nous appartient de la défendre, nous demandons aux médias et aux journalistes qui y travaillent de rendre publique la situation dramatique que vit Julian Assange en toute impartialité.

En Corse nous en appelons à la responsabilité de notre presse écrite et audiovisuelle pour le traitement d’une information juste et légitime, telle qu’elle se doit, à la hauteur des enjeux humains, sociaux et environnementaux.

Par cette lettre, nous demandons aux médias et aux journalistes de Corse de se prononcer pour la libération de Julian Assange accompagnée de toutes les mesures de protection nécessaires à sa sécurité et celle de sa famille